اقتصاد L’enseignement à distance EAD: Une source de progrès, Une nécessité imposée par la pandémie ou Une source d’inégalités... Rapport élaboré par Habiba NASRAOUI BEN MRAD
Rapport élaboré par : Habiba NASRAOUI BEN MRAD, Enseignante Universitaire à l'Ecole Supérieure de Commerce de Tunis
La numérisation et digitalisation de l’Université Tunisienne serait une nécessité absolue dans un monde qui se virtualise. La pandémie « covid-19 », met à l’épreuve notre capacité d’adaptation, en rapport avec les progrès réalisés dans le domaine de la numérisation.
L’objectif de notre questionnaire est double d’une part évaluer le degré de préparation (technique, pédagogique, juridique) de notre système à une telle expérience, et évaluer cette expérience notamment du point de vue du principe de l’équité sociale.
Cette étude est effectuée strictement à des fins académiques.
Dans ce rapport nous adoptons une approche, qui combine les différents aspects, économique, pédagogique, social, institutionnel et technique.
Nous ne réduirons l’étude à aucune des dimensions, mentionnées, car ce travail se veut une contribution à l’évaluation de l’expérience dans son ensemble pour donner une meilleure vision quant à la perspicacité des décisions qui porteraient sur l’EAD, ainsi que sur le devenir d’une telle expérience, et enfin un guide, pour les mesures à prendre pour adapter ce dispositif aux exigences de la période que nous vivons.
Introduction
Les TIC, Technologies de l’information et de la communication, ont énormément évolué depuis ces dernières années, avec la création des smartphones, des tablettes et le succès des réseaux sociaux, ce qui a facilité le travail à distance, le télétravail grâce aux nouveaux outils de vidéo- visio-conférence via des plateformes de mises en relation.
La transformation digitale, dont l’évolution devient une affaire de tous les jours, incluant de plus en plus de services qui peuvent se traiter en ligne, par la transformation des processus, professions ou des outils traditionnels, est devenue une condition sinequanone pour l’amélioration des performances, pour s’intégrer dans un monde qui se virtualise.
L’enseignement à distance, en ligne, n’est plus un choix et s’impose aujourd’hui comme une nécessité. La place occupée par le numérique dans les modes d’enseignement, doit nécessairement prendre un peu plus d’importance.
Les usages numériques s’avèrent une alternative unique dans certaines situations telle que celle que nous vivons, arrêt de cours, distanciation sociale.
Vue l'impossibilité d'assurer des cours présentiels en cette période de pandémie COVID-19, le Ministère de l’Enseignement Supérieur recommande le recours à l'enseignement à distance pour pouvoir terminer l'année universitaire en cours dans les délais prévus et assurer la continuité des enseignements pour nos étudiants. Cette décision a-t-elle été opportune?
Pour répondre aux diverses questions qui se posent en rapport avec l’enseignement à distance, allant de la digitalisation, à sa possible intégration, jusqu’à la perception de son devenir en Tunisie, au passage nous évaluerons la décision du Ministère de l’Enseignement Supérieur ainsi que lqu’une évaluation de l’expérience des étudiants et enseignants en cours de cette période, nous avons adopté une démarche qui a reposé -pour être en conformité avec la rigueur académique exigée- sur une analyse quantitative de données recueillies via un questionnaire envoyé par mails, Messenger, et sur les groupes de Facebook, réservés à des questions d’ordre pédagogique.
Notre enquête comprend une série de questions fermées à choix simple et multiple, ainsi que des questions ouvertes. Le questionnaire a été traité par Google Forms. Notre enquête a été réalisée entre le 16 et le 18 avril 2020, notre échantillon constitué exclusivement d’étudiants et enseignants a compté 203 sondés.
Importance de la transition digitale et de l’introduction des usages numériques Q1 et Q2
QUESTION 1: Est-ce que vous considérez que la digitalisation de l’université Tunisienne est une condition nécessaire à son développement?
La transition digitale, semble s’imposer dans le milieu universitaire avec 83,7% , des interrogés qui sont persuadés de cette nécessaire transition digitale de l’université Tunisienne.
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QUESTION 2 : Est-ce que vous pensez que les usages numériques constituent un complément nécessaire à l’enseignement traditionnel?
Les réponses à cette question montrent un avis totalement en faveur des usages numériques en tant que complément pédagogique de la plus haute importance avec 90% entre d’accord et plutôt d’accord.
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Possibilité de substitution de l’EAD, à l’enseignement actuel, et des cours virtuels aux cours présentielsQ3, Q4, Q5, Q6
QUESTION 3 : Selon vous l’enseignement à distance peut se substituer à l’enseignement actuel, partiellement?
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La substitution partielle semble bénéficier d’une faveur et approbation très satisfaisantes et prometteuses soit 48,1% entre d’accord et plutôt d’accord, contre 39,6 % uniquement qui ne sont pas d’accord et plutôt pas d’accord.
QUESTION 4 : Selon vous l’enseignement à distance peut-il se substituer à l’enseignement actuel, totalement?
83,8% ne sont pas d’accord quant à une éventuelle substitution totale de l’EAD à l’enseignement actuel.
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QUESTION 5 : Selon vous, les cours virtuels peuvent- ils se substituer aux cours présentiels partiellement?
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Les réponses à cette question sont clairement en faveur dans une certaine mesure d’une substitution partielle des cours virtuels aux cours présentiels avec 48,7%, qui sont d’accord et plutôt d’accord, contre 45% qui ne le sont pas.
QUESTION 6: Selon vous les cours virtuels peuvent-ils se substituer aux cours présentiels totalement?
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Les réponses à cette question sont clairement en défaveur d’une substitution totale des cours virtuels aux cours présentiels avec 82,7% entre pas d’accord et plutôt pas d’accord.
La qualité de l’EAD, Q7
QUESTION 7 : Selon vous l’enseignement à distance est de meilleure qualité que l’enseignement classique car :
Selon les 5 critères que nous avons jugés pertinents pour juger de la plus ou moins meilleure qualité de l’enseignement à distance à savoir la rapidité, l’efficacité, la commodité, la performance, le coût et la rentabilité, nous avons recueilli des réponses, qui l’ont trouvé pour 35% plus rapide, près de 11% plus efficace, un peu plus de 20% plus commode, près de 17% plus performant, 27% plus rentable et 32% moins coûteux.
Enfin nous pensons, qu’en dépit de ces chiffres largement au-delà des espérances, l’enseignement à distance n’est pas jugé pour le moment de meilleure qualité que l’enseignement actuel. Ceci est également dû à l’absence d’un recul, permettant de réellement juger la qualité de l’EAD et de pouvoir le comparer
Décision du Ministère de l’Enseignement Supérieur de recourir à l’EAD, au cours de la période de confinement (Q.8 , Q9)
Agir, répondre à l’urgence, en y laissant quelques plumes, ou baisser les bras et laisser chavirer le navire, faire naufrage ?
Recourir à l’enseignement à distance, garder le lien avec les étudiants, prendre ce risque ou, tout arrêter car l’enseignement à distance serait source d’inégalités sociales.
QUESTION 8 : Comment jugez-vous la décision du ministère de l’enseignement supérieur de recourir à l’enseignement à distance ?
Cette décision a été jugée bonne dans l’ensemble puisque 46, 8% l’ont jugée bonne et 20,8% uniquement l’ont considéré mauvaise.
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QUESTION 9: Est-ce que vous pensez que cette décision a été prise hâtivement?
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Si la décision avait été prise hâtivement, il est clair que ce point ne fait pas l’unanimité puisque les avis restent partagés. Une très faible partie en est convaincue, soit 3,9% qui ont répondu plutôt oui, 38,9%, ont répondu oui. La majorité des sondés, puisque 34, 7% ne le pensent pas et 20% n’y ont pas réfléchi, nous pensons qu’en général, il n’y a pas eu cette intime conviction d’une quelconque précipitation et que la décision a été approuvée dans l’ensemble.
Degré de disponibilité des moyens pédagogiques et logistiques nécessaires pour la réalisation de l’EAD , pendant le confinement(Q.10 , Q11)
QUESTION 10 : Est- ce que vous pensez que les enseignants universitaires auraient dû bénéficier d’une période de formation plus longue?
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Sur ce plan les avis restent partagés, mais en faveur d’une meilleure formation, puisque 57, 7% trouvent que les enseignants auraient du bénéficier d’une période de formation plus longue, alors que 16,7% uniquement pensent le contraire.
QUESTION 11: Est-ce que vous pensez que le dispositif de l’UVT mis en place par le ministère est insuffisant?
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63,8%, des personnes interrogées pensent que le dispositif mis en place par l’UVT est insuffisant. 11, 3%, soit une faible part le trouvent suffisant
Nature participative de la décision du Ministère de l’Enseignement Supérieur de recourir à l’EAD pendant le confinement (Q12)
QUESTION 12 : Est-ce que vous pensez que cette décision, aurait dû être soumise d’abord aux différentes structures élues démocratiquement : conseils scientifiques, conseils des universités?


Le caractère non participatif, de la décision fait l’unanimité puisque 70,9%, pensent que la décision du Ministère de recourir, à l’EAD aurait dû être soumise à l’approbation de toutes les structures élues démocratiquement et représentant les différents corps intervenants.
Perspectives d’avenir de l’EAD, en tant qu’outil pédagogique à généraliser (Q13)
QUESTION 13 : Est-ce que vous considérez que l’enseignement à distance est un outil pédagogique qui doit être généralisé dans les années à venir?
Avec 65,4 %, favorables à la généralisation de ce nouvel outil pédagogique, l’EAD, bénéficie d’un degré d’acceptabilité très élevé, a toutes ses chances, pour être utilisé à grande échelle quant aux réticences qui subsistent, soit 17,3%, elles sont généralement nourries par les doutes en rapport avec la faiblesse des infrastructures et logistique mises en place, et les craintes liées toujours aux risques d’échec des transitions, changements.
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La perception de l’expérience avec l’EAD Q14
QUESTION 14 : Comment jugez-vous votre expérience avec l’EAD?
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Les réponses obtenues nous permettent d’affirmer que les avis quant à la manière dont ils jugent de l’expérience avec l’EAD, plaident en faveur d’une satisfaction assez générale.
Les réponses à cette question sont très importantes car synonymes du degré d’adaptation et de familiarisation, de la place que pourrait avoir l’EAD en tant qu’outil pédagogique. Avec 75,9 %, qui ont jugé l’expérience de bonne à ni bonne ni mauvaise, on comprend que l’expérience avec l’EAD , est jugé favorable. Avec moins d’une personne interrogée sur 5, l’ayant jugée de plutôt mauvaise à mauvaise
Difficultés liées à l’instauration de l’EAD en cours de cette période Q15
QUESTION 15: Quelles sont principalement les difficultés rencontrées?
Techniques: liées aux problèmes de son, de connexion, d’images
Socio-économiques : dotations en matériel nécessaire (ordinateur, tablette, connexion fixe ou mobile), espace insuffisant pour se concentrer
Géographiques : liées à votre lieu d’habitation (zone rurale, zone mal ou non desservie par internet)
Les réponses à ces questions serviraient de guide pour les mesures correctives à apporter et les lacunes à combler. Les difficultés rencontrées sont de tout ordre, mais celles qui occupent la première place sont d’une part techniques (liées aux problèmes de son, de connexion, d’images), donc ont un rapport direct avec la qualité des infrastructures nécessaires à l’implémentation du dispositif de l’EAD, et d’autre part socio-économiques, en rapport avec les conditions sociales notamment des étudiants qui rarement disposent d’un ordinateur et d’un espace privé pour pouvoir recevoir cet enseignement.
Quant aux difficultés géographiques, elles occupent une place peu importante, une très faible part de répondants, affirment en avoir eu, ceci est dû au fait que les régions Tunisiennes du nord au sud, entre zones rurales et zones urbaines sont assez bien desservies par internet.
Caractère équitable ou inégalitaire de la décision du MES de recourir à l’EAD pendant le confinement Q16, Q17, Q18
QUESTION 16 : Est-ce que vous considérez que cette décision n’a pas pris en considération les conditions sociales de certains étudiants?
Il est clair d’après les réponses à cette question que la décision de Ministère de l’Enseignement Supérieur est jugée dans l’ensemble inégalitaire, 70 % en effet, soit plus d’un sondé sur 3, ont jugé cette décision inégalitaire, si nous considérons le « plutôt oui », nous comprendrons que 91,3 % l’ont ainsi jugée, soit plus de 9 personnes sur 10. Ce qui en soit est énorme, et reflète, le niveau social, aussi bien des étudiants que des enseignants.
Réfléchir davantage à cette question, pour y remédier, et permettre à tout étudiant Tunisien de se doter d’un ordinateur, devient je pense une priorité.
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QUESTION 17: Est-ce que vous considérez que l’EAD consacre l’inégalité des chances, et prépare un enseignement à deux vitesses?
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Cette décision, est désormais, jugée consacrer l’inégalité des chances et ce par la majorité des répondants, 79 %, ont répondu entre oui et plutôt oui, soit près de 4 personnes sur 5. Je relierais ce résultat, au niveau de vie des Tunisiens, notamment les fonctionnaires, qui s’est largement détérioré ces dernières années.
QUESTION 18 : Est-ce que vous pensez que les étudiants qui n’ont pas bénéficié de cet enseignement seront désavantagés par rapport à ceux qui en ont bénéficié?
Les réponses à cette question s’enchaînent dans la logique des résultats précédents, dans une moindre mesure, puisque 82,7%, ont jugé que les étudiants qui n’ont pas bénéficié de cet enseignement en cours de cette période seront désavantagés par rapport aux autres.
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Capacité d’adaptation liée à l’utilisation du dispositif disponible , et de la qualité de ce dispositif de l’EAD (outils, supports, plateformes) Q19 , Q20, Q21
Les répondants ne semblent pas en être à leur première expérience avec l’EAD et ce pour une grande majorité, l’utilisation de ce nouveau dispositif ne semble pas non plus avoir posé de problème quant à sa manipulation. Une grande majorité des enseignants n’ont exprimé aucune réticence pour répondre à l’appel de leurs universités et ce dans un élan citoyen. Certains ont même trouvé l’expérience intéressante, et étaient curieux de découvrir ce nouveau monde.
QUESTION 19 : Quelles sont les plateformes que vous avez utilisées pour l’enseignement à distance?


Les réponses à la question, montrent clairement qu’en haut du classement nous retrouvons Zoom, et extranet, ce qui se comprend aisément, « Zoom », facilement manipulable, et ne représentant pas de limites pour des réunions, en plus d’offrir l’avantage de l’interactivité, quant à « Extranet », c’est justement l’interface des « sites-web » de certaines écoles ou facultés.
En deuxième position nous retrouvons « Google Classroom », qui est aussi facilité par la disponibilité des sites-web dynamiques appropriés, et « Microsoft-teams », et « Google-meet », Quant à Visio, Jitsi et Moodle, ils viennent en troisième position, avec un avantage pour « Moodle ».
Ce résultat, n’est pas sans confirmer nos doutes, quant aux surcharges impliquées par l’UVT, qui ont détourné les usages vers d’autres plateformes. Par ailleurs très peu de personnes interrogées ont affirmé n’avoir utilisé aucune de ces plateformes
Les réponses obtenues nous permettent également de dire que des supports statiques document Word, PDF, PowerPoint, en plus des plateformes tels Classroom, et donc les outils d’assistance pédagogique ont été largement utilisés. Les multimédias, ont occupé toutefois, la plus haute marche du podium.
QUESTION 20 : Parmi les plateformes suivantes que vous avez utilisées, laquelle vous a semblé la mieux adaptée pour l’enseignement à distance?
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Les réponses à cette question plaident en faveur, des plateformes dotées, des avantages liés, à la facilité de manipulation, grande interactivité, la non nécessaire formation préalable pour la programmation de réunion, la facilité au niveau du partage d’écran, en documents, vidéos, élément très important notamment pour la réalisation des exposés.
C’est ainsi que la plateforme « Zoom » a été jugée la plus adaptée, en se classant première avec 34,2%, suivie de « Google meet » 15,2%, largement recommandée par les professionnels, en troisième position nous retrouvons « Microsoft teams » 15,2%, l’UVT, n’a pas bénéficié de la grande approbation, et ce notamment à cause de la surcharge dont elle a fait objet.
QUESTION 21 : Parmi les plateformes utilisées laquelle vous a semblé meilleure car allie sécurité, capacité, et de meilleure qualité technique?
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Les réponses à cette question sont très significatives, et reflètent les premiers soucis des intervenants, avec 16,7% uniquement pour « Zoom », nous comprenons, l’impact du souci de sécurité que représente cette plateforme.
C’est pour cette raison que «Microsoft teams », se classe première avec 24,4%, car semble avoir la meilleure combinaison, du point de vous technique, capacité et sécuritaire, suivie de « Google meet », 17,9%. Quant à la plateforme officielle, « UVT » elle reste en position défavorable malgré la sécurité qu'elle offre.
Statut des personnes interrogées
QUESTION 22 : Pourriez-vous nous indiquer si vous êtes?
Enseignant
Etudiant
Nous avons jugé plus opportun d’évaluer cette expérience auprès des premiers intéressés, c’est pour cette raison que la totalité des interrogés sont soit des étudiants soit des enseignants, des différentes universités Tunisiennes et appartenant à différentes disciplines. La question sociale, et inégalitaire, est beaucoup plus perceptibles auprès des étudiants, qui peinent à disposer notamment d’un ordinateur et des moyens nécessaires pour se connecter.
Leçons à tirer et Recommandations
1- La transition numérique de n’importe quelle institution universitaire, pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux outils, dans un écosystème où le facteur temps a une emprise très forte, doit se faire et au plus vite. Les modes de fonctionnement traditionnels, de plus en plus inefficaces contrastent avec, l’esprit innovant, rattaché au progrès et à la recherche scientifique, dont l’université, se fait une vocation.
Les différentes parties prenantes devront reformuler leurs politiques pour tenir compte du contexte local et ainsi contribuer à la réalisation des objectifs, et mettre en place des mesures incitatives pour encourager les universités à prendre la numérisation en compte dans leurs décisions.
2- L’EAD appelle à la mise en place de plusieurs types de partenariats . L’harmonisation des priorités nationales et des objectifs de numérisation permet d’identifier au préalable l’ensemble des partenaires qui seront nécessaires à l’exécution de ce programme ambitieux.
3- L’EAD commande, des mesures nécessaires pour garantir la sécurité, et la protection des données personnelles des différents intervenants sur les plateformes. Le cadre réglementaire et juridique régissant l’EAD, doit être institué, l’EAD n’offre pas les garanties juridiques nécessaires du point de vue de la protection des données personnelles, de la sécurité des documents, des vidéos ….etc, une donnée à explorer davantage.
Les réponses obtenues concernant les plateformes, montrent que certaines plateformes en dépit de l’excellente qualité technique dont elles sont munies, sont déclassées en raison des problèmes de sécurité qu’elles ont Ne disposant pas des compétences numériques nécessaires pour exploiter efficacement les TIC, des mises à niveau, et toutes formes de stages, formation continu, impliquant toutes les parties prenantes , doivent être programmés, tout au long de l’année, devant leur permettre d’acquérir les compétences requises pour la maîtrise des technologies numériques
4- Le niveau de vie de la famille Tunisienne, s’étant détérioré depuis quelques années, il est clair que la dimension sociale prenne le dessus face à une telle mesure. Mais pouvons-nous réellement laisser passer cette occasion, pouvons-nous réellement nous offrir le luxe, de rater cette chance pour éviter le naufrage qui autrement serait certain, que plutôt doubler d’effort et mener l’année universitaire à bon port.
Ne devrions-nous pas mettre en œuvre, tout ce qui se doit, nous atteler à l’ouvrage, sortir de notre zone de confort, et pour peut-être mettre nos étudiants sur le même pied d’égalité, y apporter les mesures correctives nécessaires. C’est dans ce sens que dans une tentative citoyenne, les établissements universitaires, doivent créer des cellules destinées, à la collecte des fonds au profit des étudiants qui sont dans l’impossibilité d’acquérir par eux même un ordinateur
5- La transition numérique de n’importe quelle institution universitaire, pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux outils, dans un écosystème où le facteur temps a une emprise très forte, doit se faire et au plus vite. Les modes de fonctionnement traditionnels, de plus en plus inefficaces contrastent avec, l’esprit innovant, rattaché au progrès et à la recherche scientifique, dont l’université, se fait une vocation.
La place occupée par le numérique dans les modes d’enseignement, doit nécessairement prendre un peu plus d’importance. Les universités doivent aujourd’hui investir dans des outils numériques, dans les nouvelles techniques pédagogiques, et à assurer la formation des enseignants, développer leurs potentialités dans ce domaine. Un débat national impliquant toutes les universités, doit être engagé et au plus vite
6- Les usages numériques s’avèrent une alternative unique dans certaines situations telle que celle que nous vivons, arrêt de cours, distanciation sociale. Nullement besoin de s’interroger quant à la pertinence, ou l’opportunité d’une telle orientation à substituer une partie des enseignements en présentiel par des supports numériques et un accompagnement à distance, tel que souhaités par notre ministère.
Nous devons en effet garder le lien pédagogique avec nos étudiants, les rassurer, par notre présence même virtuelle, les inciter à travailler, en attendant une éventuelle reprise en présentiel, les préparer, les mettre dans l’air des temps modernes, en les habituant, à de nouvelles techniques
Toutefois :
7- Ne disposant pas des compétences numériques nécessaires pour exploiter efficacement les TIC, des mises à niveau, et toutes formes de stages, formation continue, impliquant toutes les parties prenantes , doivent être programmées, tout au long de l’année, devant leur permettre d’acquérir les compétences requises pour la maîtrise des technologies numériques
8- Le dispositif mis en place par le biais de l’université virtuelle, à savoir l’UVT, semble confirmer, une orientation du gouvernement vers l’introduction de cet outil depuis des années. L’UVT a certes proposé toutes sortes d’outils, en mettant à la disposition de tous les enseignants, toutes les compétences acquises, par ses enseignants, pour leur assurer la formation nécessaire.
Mais force est de conclure après notre enquête que le dispositif mis en place doit être amélioré, de tous points de vue. L’évaluation du dispositif semble être une étape préalable nécessaire cruciale à la mise en marche de l’EAD des études dans ce sens devraient être ordonnées par le ministère pour fournir des réponses mesurables cette interrogation
9- Dans le milieu universitaire, étudiants, enseignants, et personnel, l’EAD n’est pas totalement inconnu, un outil qu’ils semblent avoir utilisé, pour une part non négligeable et semblent s’y apprêter assez facilement.
Par ailleurs, les enseignants universitaires malgré les difficultés liées aux problèmes de formation, d’apprentissage, semblent avoir jugé d’accès plus faciles les applications telle que Zoom, Microsoft teams, Google meet, Messenger, notons que les groupes Facebook, ont joué un rôle non négligeable pour la mise en contact. Aussi bien les enseignants universitaires que les étudiants, malgré quelques réticences semblent approuver l’utilité de l’intégration de ce nouvel outil.
Dans un élan de perfectionnement pédagogique supplémentaire de ce mode d’enseignement, les enseignants de tous bords, ont commencé organiser des visio-conférences pour faire le cours en ligne, pour discuter ou pour programmer des exposés, devant parfaire davantage la prestation orale des étudiants.
C’est pourquoi, les universités sont appelées aujourd’hui à investir dans des outils numériques, dans les nouvelles techniques pédagogiques, et à assurer la formation des enseignants, développer leurs potentialités dans ce domaine